ÉCONOMUSÉE & Appellations réservées : La Ferme Langlois et fils.

Animés par leur volonté de valoriser leur savoir-faire, plusieurs membres du réseau ÉCONOMUSÉE sont engagés dans les appellations réservées et les termes valorisants du Québec. Nous avons récemment eu la chance d’aller à la rencontre de ces artisans passionnés pour comprendre ce qui leur tient à cœur dans ces engagements.

Pour ce premier échange, nous avons pris la route vers Neuville pour aller rencontrer Carol et Nathalie Langlois, de la Ferme Langlois et fils. 11 générations plus tard, la ferme laitière et maraichère possède son Économusée et est engagée dans l’IGP Maïs sucré de Neuville.

Pourquoi avez-vous décidé d’embarquer dans l’aventure Économusée?

Médé: À l’époque, j’avais quelques clients à mon magasin, donc je pouvais quand même expliquer moi-même à chacun d’entre eux l’histoire de ma famille et du maïs à Neuville. À un certain moment, j’avais au-dessus de 200 personnes par jour. Je ne pouvais plus compter mon histoire comme avant ! C’est à ce moment-là que j’ai visité un ÉCONOMUSÉE et j’ai eu une révélation. Je pourrais accueillir tous ces gens-là à mon magasin et ils pourraient avoir toute l’information quand même ! Les Économusées ont une expertise géante que nous n’avons pas. Ils ont des graphistes, ils révisent tous mes textes… Je ne peux pas cultiver, vendre, faire des spectacles et de la promotion en même temps. Ça me prenait une équipe. Maintenant, on reçoit des autobus, on fait des tours guidés, des dégustations… c’est plus facile en étant un ÉCONOMUSÉE.

Nathalie : Les Économusées pour nous, c’est une famille. Quand on se rencontre au printemps, tous les Économusées ensemble, c’est plaisant parce qu’on est soudés, on crée des liens, on a du plaisir et je peux vous dire qu’on mange très bien! (rires)

Pour vous donner une idée des liens qu’on créé, ma mère faisait des confitures. Comme elle est malade, c’est maintenant l’ÉCONOMUSÉE du Bleuet qui nous a fait une partie de nos confitures avec nos recettes à nous! Ça nous donne un maillage plus fort, c’est un réseau d’entraide aussi en même temps.

Vous êtes d’abord devenu un ÉCONOMUSÉE, puis vous vous êtes ensuite engagés dans l’IGP Maïs sucré de Neuville quelques années plus tard. Qu’est-ce qui vous a amené à faire certifier vos maïs ?

Médé: Ce n’est pas compliqué, c’est la vie qui nous a mené à ça. C’était vraiment la suite et la normalité des choses que l’on arrive à une appellation, parce qu’on était déjà engagés, depuis peut-être une vingtaine d’années, dans un cahier des charges (d’une certification privée). C’est une suite de ce que l’on faisait déjà. C’est vraiment quelques petits points seulement qui nous font travailler plus pour avoir une appellation.

L’appellation nous a apporté encore plus d’informations à donner aux gens. Au-delà de simplement dire que le blé d’Inde de Neuville est bon, on peut parler du cahier des charges et des règles qu’on doit respecter dans toute la production. Le client peut vraiment avoir toutes les spécifications de ce qu’on fait. Ça a aussi eu un impact sur l’image du Blé d’Inde de Neuville.

Nathalie: Tellement que l’an dernier, on a refait notre ÉCONOMUSÉE pour donner plus d’explications pour l’IGP, pour plus parler aussi du maïs en tant que tel, on a des photos et des explications. Ça vient apporter un plus.

Quelle est la réponse du public lorsque vous leur parlez de votre engagement dans les appellations réservées? 

Médé: Ça a eu un effet plus grand que juste le bouche-à-oreille. Les gens sont contents quand on leur parle de l’IGP, parce qu’ils savent qu’ils ne se font pas avoir. Ils peuvent avoir confiance que lorsqu’ils arrivent ici, ils savent ce pour quoi ils paient. C’est vraiment pour nos clients qu’on fait ça.

Nathalie:  Les clients le demandent de plus en plus aussi, ils le savent. Cette année, on le voit beaucoup, les gens nous questionnent pour savoir «si c’est vraiment du vrai Maïs de Neuville, parce qu’on entend dire que c’est vous qui avez le meilleur !». Les gens en parlent. Ils viennent de l’extérieur, de Sherbrooke ou Montréal par exemple, ils nous appellent pour nous dire qu’ils s’en viennent.

Médé: Et aussi, ça ajoute à notre histoire. Je fais beaucoup de musique à l’extérieur, je fais des spectacles dans toutes sortes de festivals puis, je vois déjà la semaine d’après, je vois déjà du monde qui sont venus me voir en spectacle, puis qui me disent avoir lu sur votre ferme, votre IGP, votre ÉCONOMUSÉE et on va venir le voir, on est tellement curieux ! C’est tellement des valeurs ajoutées. Si je n’ai pas l’ÉCONOMUSÉE et l’IGP, je pense que j’ai un gros morceau de perdu dans mon magasin, parce que les deux se complètent.

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Saviez-vous que…

• IGP signifie Indication géographique protégée. Un peu comme les Appellations d’origine contrôlées en France, les IGP sont les outils utilisés au Québec pour protéger des produits agroalimentaires d’ici qui se distinguent.

Pour en savoir plus sur les IGP et autres appellations réservées :

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