En 2012, Patrick décide de relancer la guildiverie familiale, malgré les avertissements de son père Delorier, qui lui conseille d’aller chercher son pain ailleurs. Ce fils de guildivier remet sur pied l’entreprise et recommence à transformer la canne à sucre en sirop de canne en clairin, longtemps appelé guildive. Patrick assure toutes les étapes de transformation et de la distribution, dont dans plusieurs États américains. Distillé à partir de sa canne à sucre cultivée sur ses terres, son clairin est produit selon la méthode traditionnelle, comme il y a deux siècles. La canne à sucre récoltée est aussitôt transportée à dos de cheval, à la cabane à sucre pour y être broyée. Puis le jus, ou vesou, va fermenter, être distillé dans un alambic chauffé à feu nu et enfin embouteillé.
Un dépaysement des plus complets : marcher dans les champs de canne à sucre, regarder la transformation de la canne en clairin, déguster le jus fraîchement pressé, mâcher la canne et comme il se disait autrefois « taquiner la guildive ».
Vous pourrez vous procurer cette eau-de-vie qui fut pendant longtemps un produit de commerce entre les colonies de Saint-Domingue et de la Nouvelle-France au 18e siècle. Vous pourrez ainsi rapporter dans vos bagages une eau-de-vie autrefois très populaire dans la vallée du Saint-Laurent.
Carrefour-des-Pères
3e section - Milot Haïti